Hum, quand on philosophe sur la religion, on se rend compte que ce n’est pas un nouveau sujet. Si aujourd’hui le fait religieux est présent dans l’actualité, c’est avant tout par/pour des personnes qui n’ont pas reçu et compris l’enseignement des philosophes des Lumières. Et c’est là le problème : le religion définit des rôles, des artifices du quotidien (comme le port de signes religieux, des régimes alimentaires, des rythmes de vie) qui n’ont pas grand chose à voir avec les valeurs absolues qu’elles défendent : ces artifices sont au service du communautarisme. Croire que le respect de ces artifices permet de se rapprocher de l’absolu, de l’indivisible, de l’au-delà, de Dieu (si il existe), c’est rajouter de la croyance à la croyance et pour moi c’est de la manipulation. Toutefois, il ne faut pas écarter totalement ces artifices et valeurs car l’Humain a besoin de structurer sa Société avec des règles simples et admises pour éviter le chaos (exemple : « tu ne tueras point »). C’est là que la Loi de la République a pu reprendre en partie certains de ces artifices et continue de les faire évoluer pour le bénéfice de tous. Un exemple est l’oppression systématique des femmes. L’égalité en droit et en comportement des femmes posent questions pour beaucoup de religions, qui sous-prétexte de considérer la femme et l’homme également dans leur rapport à Dieu, imposent des comportements, droits et devoirs différents ( = de l’oppression). Or ce qui compte pour moi, c’est avoir une Société qui permet à chaque être de s’épanouir librement sans suivre un schéma pré-établi. Je ne sais pas si cela est réellement possible. La République impose aussi par définition un schéma, avec des droits et devoirs. Cependant, si l’on considère l’Humain comme un animal social, ces droits et devoirs doivent être définis dans le cadre de la socialisation humaine et non en référence à un absolu/au-delà/Dieu. En ce sens, la République est un idéal. Pour aller plus loin, je vous conseille cette conférence de Jean-Marie Frey :