Moon

Note : 5/5.

C’est toujours avec un étonnement enfantin que je suis surpris par un film aux qualités qui me semblent remarquables. C’est le cas du film Moon, film de science-fiction britannique qui m’a été offert en cette fin d’année 2009.
Quel plaisir de commencer 2010 par un tel film ! Un croisement entre Solaris et 2001 a space odyssey est quelque chose à ne pas rater, surtout si il ne l’est pas, raté.
Ce film est fidèle aux fondamentaux cinématographiques que je chéris : pas de recours aux CGI si on peut les éviter, utilisation de modèles réduits, superbe maîtrise de la photographie, superbe interprétation de Sam Rockwell et un scénario sans extravagance le tout avec une superbe bande son signée Clint Mansell.
Ce film est beau, fluide, percutant : c’est de la science fiction comme je l’aime et comme l’aime son réalisateur Duncan Jones. Oui c’est possible de faire de la science fiction qui ne soit pas une débauche d’actions à effets spéciaux multiples et à qualité discutable. Oui la science fiction est avant tout tournée vers l’être humain, car elle est un reflet et une critique de notre existence. Oui la science fiction doit viser juste et être crédible afin de ne pas tomber dans le fantastique.
Et en plus, ce film a été réalisé avec un budget limité de 5 millions de $. Pour comparer, Sunshine a coûté 50 millions de $. Comme quoi l’argent ne fait pas tout et je ne comparerai pas avec les bouses à plusieurs centaines de millions de $ comme 2012. Comme quoi le talent les remplace bien… tous ces $.
Et il y en a : c’est même étonnant car les quelques ovnis qui existent ne sont pas légions. Solaris est peut-être son plus proche parent, mais les influences évoquées par son réalisateur à Outland voire Alien sont là. De Solaris, on retrouve une plongée profonde dans le film aidée par une bande son si prenante. De 2001, on retrouve le recours à l’intelligence artificielle aux comportements curieux. On comprend la parenté à The Fountain qui partage le même compositeur de bande son.
La vision du Making Off présente les choix techniques. Je comprends l’utilisation de l’HDR pour associer les plans aux ambiances lumineuses et colorées des différentes scènes où des éléments CGI sont insérés.
Franchement, c’est un coup très bien placé par Duncan Jones pour un premier film. Amateurs de SCIFI, soyez attentifs : il sort en France en avril 2010 au cinéma. Et je serai là pour le revoir… en salle cette fois.

Merci à Reg’ de m’avoir offert ce film en bluray sachant que je ne sais toujours pas comment tu as fait…

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