C’est avec beaucoup de sommeil en retard, un esprit embrumé et fatigué que j’écris ces quelques lignes pour faire part, chers amis lecteurs, de mon expérience de ce soir.
Oui, une expérience ! Pas au sens physique qui consiste à expérimenter, tester une hypothèse afin de valider un résultat, non une expérience dans le sens du vécu. Vivre quelque chose, c’est les vivre par les sens, simultanément ou bien pris à partie.
Ce soir, c’était un mélange… Une confusion, que je n’ai jamais atteinte, et qui mérite que je m’y arrête.
Les casques HIFI, sorte d’excuse moderne pour ne pas communiquer ou pour ne pas oser entendre ce que disent les autres mais en les écoutant quand même… par les yeux, ont été soumis à rude épreuve. Rempart contre les 8Odb de bruit dans la rue, ou bien contre les discussions open space dans les transports où même si l’on équipait ces papoteurs de micro et d’amplis/enceintes de 5000W… qu’ils trouveraient le moyen de gueuler dedans pour se parler à 2 mètres de distance… transformant un dialogue voulu par les autres… privé, en une diffusion. Rempart contre un brouhaha de toutes langues, du cœur de Bamako à Shangaï en passant par Croisy sur seudre… La nature n’a pas autorisé les sens interdits auditifs (Hortefeux l’aurait voulu). Cependant l’Homme relève le défit. Enfin, pas partout. Car j’attends impatiemment l’arrivée des intra-nasaux. Le sens des odeurs a ses vertus et ses à-côtés… Coco de Chianel vous présente Odeur Clochard, issue d’un travail de laboratoire de plusieurs jours/semaines/mois/années (rayer la mention inutile), où la quintessence de l’odeur fétide, issue de la macération de sueur, excréments et autre pisse arrosée d’un peu d’absence de dignité procure à l’ensemble des stations de métro une atmosphère de franche camaraderie. Oui !!! On se retrouve à se rapprocher des autres pour en éviter certains… Espérant trouver une odeur qui compense, et un peu de soutien moral, Odeur Clochard fait beaucoup pour casser les barrières sociales et réaliser des rencontres. Toutefois, à coté de ce produit sous-terrain, il y a celui de la surface où la collection printemps-été se dévoile dans les bus, par les mêmes de Bamako Shangaï ou Croisy sur seudre où il est possible de déterminer ce que chacun a mangé tellement le défilé nocturne est typé. Alors je pourrais aller plus loin… vous parler de ce que j’ai mangé à midi, histoire que vous imaginiez ce que je sentais (mélanger un peu d’andouillette et de fromage bien fait…) mais je vous en fais grâce. Le sens de la répartie a ses limites. Il y a bien sûr les autres sens mais là aussi il ne vaut mieux pas rentrer dans les détails car je ne voudrais pas tourner en rond en ayant priorité… Confusion de sens, c’est certain quand ils sont doubles. J’aurais voulu doubler, mais ce n’était pas possible. J’ai assisté au spectacle d’o dé bé, enfin ODB, ou Olivier de Benoist. J’y ai un passé un excellent moment et même si il est clair que je n’ai pas son talent, je souhaitais lui rendre hommage par ces lignes, dans le bon sens.