Drive

Note : 2.5/5.

Drive ne laisse pas indifférent. Après sa vision, je suis encore très contrarié : le film a une formidable ambiance, avec un univers noir. Le début du film laisse présager du meilleur : un personnage principal renfrogné, un univers de nuit, de chasse et de poursuite. Malheureusement, le chauffeur prend une mauvaise direction. J’aurais aimé pouvoir dire : ouais, c’est génial mais ce n’est pas ce que je pense !

Pourquoi autant de violence et de baston ? A croire que les scénaristes et réalisateurs ne sont pas capables de résister à cette facilité. Le film a la même dualité que son personnage : douceur et anémie d’un côté, violent et délirant de l’autre. La voiture n’est qu’un prétexte pour introduire ce côté sombre, inutilement violent. Et c’est bien dommage, car la meilleure scène du film reste celle où le chauffeur est à l’œuvre pour échapper à la police avec le sentiment de chasse – proie excellent. Il est dommage que cet aspect de ce film soit si mince, qu’il ne soit pas construit plus dans la durée tel un Duel de Spielberg pour que justement… on drive avec ce film.

Au contraire, le film noircit son personnage et sa situation quitte à perdre le spectateur dans des détails de scénarios qui ont du être coupés au montage, de la violence gratuite pour un personnage qui apparaît bien pauvre à la fin.

Contrarié car il y a de l’ambiance dans ce film, on y croît mais il manque singulièrement de profondeur et de psychologie dans sa noirceur d’où ma frustration. Je ne suis pas hostile à la violence, mais je reconnais un bon film par sa capacité à introduire une violence même extrême dans un contexte psychologique qui la rend suffisamment acceptable ou compréhensible. Pour moi, ce n’est pas le cas de Drive.

Une bonne interprétation, une ambiance intéressante, mais une intelligence absente. Un petit ovni cinématographique, que je n’ai pas aimé.

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