C’est probablement le cas, selon plusieurs critères. C’est le groupe que je suis allé voir en concert le plus souvent (5 fois). C’est un groupe que je suis depuis plus de 15 ans, qui se renouvelle et qui suit l’évolution de mes goûts musicaux. Alors même si je n’ai jamais été un grand fan de la première période Metal/Doom d’Anathema, le passage vers le rock progressif m’a comblé. Le groupe repose sur deux frères, Vincent & Daniel Cavanagh, qui ont bien du caractère mais surtout une énorme générosité sur scène. Je me souviens d’un concert privé dans une petite salle du 19ième arrondissement de Paris il y a plus de 10 ans, où, entre les morceaux, je pouvais parler avec eux (on devait être en gros moins de 100 personnes dans le public), et où nous pouvions choisir les morceaux qui étaient joués. La relation entre les deux frères a parfois été compliquée, mais avec le temps, elle s’est arrangée pour le meilleur. Depuis 2010, le groupe a amorcé un tournant, et a vraiment atteint un niveau remarquable de lyrisme et de sensibilité. Une superbe voix féminine, un ralentissement du rythme sans renier les origines, ce groupe m’étonne d’année en année par sa capacité à devenir encore meilleur.
Proche d’artistes que j’apprécie (comme Steven Wilson), Anathema est capable de se révéler fidèle (comme sur les concerts Resonance où des morceaux de tous les albums ont été joués, y compris ceux de Doom) et absolument innovant sur la forme et le fond de leur musique.
La preuve, avec ce concert « Universal » en Bulgarie accompagné d’un orchestre philharmonique : tout simplement magique : la forme, le fond et l’esprit.