UPLOAD est une série de science fiction de dix épisodes en format court. Elle est actuellement diffusée sur Amazon Prime. Une seconde saison est en préparation. Imaginez qu’il soit possible d’uploader/téléverser sa conscience dans un univers virtuel avant sa mort ? Cette possibilité changerait la vision de la vie mais qu’est-ce que cela voudrait dire de vivre dans un univers virtuel ? La série nous transporte dans un futur qui ressemble beaucoup à notre présent. Nathan, jeune start-uper fortuné, se retrouve uploadé malgré lui après un accident en voiture autonome pas très naturel… Sa fiancée lui paie l’un des univers virtuels post mortem les plus luxueux : Lakeview. Paradis ou enfer ? Ces 10 épisodes se regardent comme si l’on mangeait des petits bonbons sucrés.
3 arguments pour voir cette série ?
Le premier argument est la vision futuriste proposée par la série. Dans le monde réel, nous retrouvons un mode de vie avec des technologies omniprésentes. On y retrouve la famille de Nathan mais aussi le personnel qui s’occupe des résidents virtuels de Lakeview. Critique de la technologie à outrance, de la monétisation de la société ou de la perte de valeurs, c’est un portrait sévère qui est dressé, un portrait image de notre société présente. Et dans l’univers virtuel, c’est encore pire : un univers où l’on ne vieillit pas, sans conséquences et où les occupations sont dictées par la capacité à les payer… Lakeview, c’est probablement mieux sur la brochure…
Le second argument est l’humour et une galerie de personnages très drôles dans l’univers virtuel. Les réactions et les rencontres improbables de Nathan sont vraiment amusantes. Les personnages d’intelligence artificielle me font bien sourire, clin d’oeil à tous les geeks. L’univers virtuel permet toutes les extravagances.
Le troisième argument est l’approche scénaristique qui tourne autour de 3 axes : l’univers virtuel et réel, l’enquête sur la mort de Nathan et la relation entre Nathan et son ange en plus de sa fiancée. Cela donne du rythme et de la richesse à ce format court, qui passe très vite.
3 contre-arguments ?
Le premier contre-argument est le mélange de genre entre d’un côté une vision critique de la société et de l’autre le côté romantique de l’histoire d’amour entre Nathan et son ange Nora. Cette diversité ne peut pas plaire totalement à tout le monde.
Le second contre-argument réside dans l’interprétation perfectible. Nathan est joué Robbie Amell, sorte de beau gosse horripilant qui colle bien au personnage mais dont la palette d’émotions reste assez réduite. Nora est jouée par Andy Allo dans ce personnage assez passe partout.
Le troisième contre-argument est le format court, qui survole les différents thèmes abordés. J’aimerais un peu plus de profondeur mais cela nuirait peut être un peu au côté gag/humour de la série. C’est un équilibre dur à trouver.
Alors, au final ?
Je ne cache pas mon plaisir d’avoir vu la première saison de cette série, avec beaucoup de trouvailles et une ambiance à la fois effrayante par la vision du futur façon black mirror mais aussi amusante ou attendrissante. Cela donne un 4/5, en attendant la saison 2.