J’attendais ce moment depuis un bon moment. Amateur de sons précis, de musiques diverses mêlant parfois musique classique, je n’avais pas encore eu l’occasion de voir une véritable scène live de musique classique, interprétée par un orchestre philharmonique, dans une salle avec une excellente acoustique et un volume dépassant l’entendement.
C’est maintenant chose faite. J’étais hier soir à la philharmonie de Paris, en grande salle, pour une belle représentation. Le lieu inspire le respect. Il est récent, très beau, très épuré. C’est un plaisir de monter dans ce bâtiment afin de pouvoir rentrer dans la grande salle. Jeux de lumières, ambiance moderne et feutrée, il faut bien suivre les indications pour ne pas se perdre dans les grands salons et couloirs. Une fois passé le point de contrôle, le moment de découvrir la salle arrive, en entrant par l’une des nombreuses portes, comme dans un terminal d’aéroport, mais le confort et la classe en plus. Impressionnante, elle dispose d’un volume et des lignes courbes qui m’ont fait perdre la notion des volumes. Ma place est au premier rang du premier balcon me donnant une vue imprenable sur l’orchestre. La preuve avec cette photo prise avec mon téléphone durant l’entracte :
Je savais que le programme de la soirée était assez énergique et que beaucoup de sonorités allaient titiller mes oreilles. Sur scène, j’ai pu voir et écouter l’Orchestre de Paris, dirigé par James Gaffigan, interpréter « Le chasseur maudit » de César Franck, suivi, après l’entrée en scène du pianiste Bertrand Chamayou, de l’interprétation du concerto n°1 pour piano de Franz Liszt. Cela a été une véritable claque sonore et visuelle. Percevoir tous les sons, pouvoir localiser d’où ils viennent, dans les variations d’intensité, dans les accélérations et les ralentissements : je ne savais pas où donner des yeux et mes oreilles se délectaient. C’est aussi intéressant de se rappeler ce qu’est un concert sans amplification dans une salle qui favorise l’acoustique. La partie piano était superbe, avec un pianiste en verve. Lorsque le rythme se ralentissait, j’ai pu prendre une nouvelle fois conscience que j’adore cet instrument.
Après l’entracte, c’était l’entrée en scène du harpiste Xavier de Maistre pour l’interprétation du concerto pour harpe et orchestre de Gabriel Pierné. Et là ce fut l’extase avec la découverte de ce qu’une harpe pouvait donner sur scène : tout simplement magique. Je n’ai pas de mot pour décrire la finesse de cet instrument et les émotions qui m’ont traversé durant l’interprétation. Ce fut une agréable surprise et j’ai hâte de retrouver cet instrument dans d’autres compositions. L’orchestre a ensuite repris la main pour interpréter Totenfeier de Gustav Mahler.
Au final, ce premier contact avec la philharmonie de Paris m’a totalement comblé, même si je ne connaissais pas les compositions qui étaient jouées. C’était un spectacle éminemment acoustique mais aussi visuel. 2 heures de pur bonheur où le monde extérieur n’existait pas. Je sais que j’y retournerai, pour avoir le plaisir d’écouter et voir d’autres instruments mais aussi des grands classiques.
En bonus, une photo de la salle faite par un professionnel et une vidéo de la répétition du concert auquel j’ai assisté.