The Dark Knight Rises, and DE-ception

Note : 2.5/5.

Fermer une trilogie comme Batman en faisant suite au Dark Knight n’est certes pas un exercice facile. Et c’est avec une certaine appréhension que je suis allé voir ce dernier opus. A mi-chemin entre Begins et le Dark Knight, Nolan tente de mêler surenchère et psychologie de fin de règne. Un gros méchant, contre un Batman vieillissant qui donne un sens à sa vie.

8 ans après le Dark Knight, la première partie du film nous montre un Batman inutile, et un Bruce Wayne perdu. Est-ce que le film s’attarde à la psychologie ? Au pourquoi, aux questions. Non. Le parti de Nolan est de servir beaucoup de choses, des faits, des situations, des présentations de personnages, jusqu’à l’indigestion de l’apparition du gros méchant ayant un charisme digne d’une huitre. Le manque de cohérence dans les scènes, la très grande rapidité de leur succession avec un parti pris de ne pas traiter les détails ou le liant est la véritable faiblesse. Cela fait bâclé pour un film qui dure déjà longtemps.

Côté interprétation, Christian Bale campe à merveille un Batman/Wayne arrivant à maturité, Anne Hathaway brille par sa fraîcheur et son interprétation de catwoman. Joseph Gordon-Lewitt est toujours aussi impeccable mais la proximité de son personnage avec celui qu’il joua d’Inception le rend moins « frais ». Marion Cotillard s’en sort très moyennement avec une interprétation manquant de conviction. Les amis, Michael Caine et Morgan Freeman sont toujours excellents.

L’histoire des personnages est globalement bien construite mais ne justifie pas ces 2h45 de scènes et de violence. Autrement dit, beaucoup de bruit pour pas grand chose.

Un choix de Nolan est de rendre Gotham plus réaliste et contemporain. Il y a un glissement entre l’univers Comics et un film d’action plus classique. Je regrette ce choix car Nolan ne démontre pas une valeur ajoutée dans ce registre. Michael Bay se débrouille bien mieux à ce niveau.

Au final, un grand film d’action, qui boucle avec Begins mais qui manque de détails, de psychologie et de cohérence. Malheureusement, ce n’est pas au niveau du Batman, encore moins au niveau de l’ombre du Joker.

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