Je veux vous partager ma dernière découverte musicale : Thylacine. Conseillé par la ligne éditoriale de Qobuz, et comme je suis client de musique électronique plutôt planante, la première écoute de l’album Transsiberian m’a immédiatement envouté.
Cet album a une vraie âme : que ce soit dans le rythme, les sonorités et les samples utilisés. En regardant l’interview de Thylacine, j’ai été immédiatement attiré par son projet : prendre le Transsibérien, ses 9000km, ses 10 jours de voyage et en faire un lieu de composition musicale, cinéma/pho-tographique. Car oui, dans les transports, j’aime voyager dans ma tête en plus de voyager physiquement. Alors c’est avec une grande curiosité que j’ai écouté, d’une traite, cet album qui se révèle plein de surprises.
Il ne s’agit ici pas d’une musique linéaire et monotone. Thylacine s’est nourri de ses rencontres sonores et humaines pour des morceaux aux accents parfois très orientaux dans une enveloppe de musique électronique de première main. J’aime bien la combinaison de la musique purement synthétique avec des samples pris du monde réel.
Les morceaux défilent comme le paysage à la fenêtre du train.
Le morceau Train est très classique dans son approche mais prend une ambiance particulière avec ce rythme chemin de fer.
Le morceau Belobezvodnoe est assez éclairant sur l’utilisation d’un chant de culture locale revisité par Thylacine. Un mariage sublime à mes oreilles :
En achetant l’édition limitée sur Qobuz, j’ai pu aussi voir les 10 épisodes vidéos mettant en images l’aventure de ce musicien en Sibérie. Ne tombant pas dans l’écueil du nombrilisme, on y découvre le travail de l’artiste et sa découverte du train et de la Sibérie, de ces rencontres qui font qu’un voyage est toujours unique. Finalement, en plus de la musique en elle-même, c’est l’approche artistique complète de Thylacine qui m’interpelle et qui fait que je vais rester très attentif à ce qu’il réalisera prochainement. Les dix épisodes sont disponibles ici :
La prochaine étape ? Le voir et vivre sa musique à la Cigale en Février 2016.
Je suis obligé de terminer ce billet en évoquant le dernier morceau de l’album, Memories. Je ne sais pas si c’est un effet des vidéos ou simplement le fait que ce soit le dernier morceau, mais un sentiment de mélancolie me traverse, comme en arrivant à destination d’un voyage que l’on aurait aimé continuer…