Croire en une vision, c’est avant tout croire que le présent peut être changé. Je ne sais pas si c’est l’héritage de l’esprit mai 1968 ou la jouissance quotidienne prônée par notre société de consommation, mais je me demande où sont passées les visions, et leur éclairage de ces chemins d’avenir.
Alors bien sûr, il y a les politiques, enfermés dans des dogmes et des lobbys qui possèdent le vrai pouvoir : le capital et son investissement pour les nommer. Mais il ne faut pas tout mettre sur le dos de ces énarques et élites de ce pays : ils sont un certain miroir de la société que nous composons. Il y a plus de passion pour acheter un iPad que pour réfléchir sur les problèmes de notre société et leurs solutions ou bien la philosophie et la science. Cette société de l’apparat où ce qui compte est ce que l’on paraît et non ce que l’on fait se décline à tous les niveaux de la société.
Au plus bas avec les abrutis qui cherchent à faire les plus grosses conneries pour la reconnaissance sur youtube, au plus haut avec les politiques qui utilisent la forme et non le fond du débat politique. La télévision puis Internet avec le partage de vidéos sont des moyens voire des catalyseurs de ces comportements induisant des comportements de groupes favorisant l’émotionnel à la raison.
Cet émotionnel allié au carpe diem des années soixante huit bouscule les repères et quand ces mêmes repères sont bousculés par les politiques, le chaos pointe le bout de son nez et derrière le chaos, la dictature, qui n’aime pas les visions alternatives.
Sommes-nous déjà en dictature ?