J’emprunte ce titre à un de mes auteurs favoris, Isaac Asimov, pour remettre en avant cette thèse qu’il a défendue dans son roman.
J’ai abordé dernièrement la question de savoir si l’Humain était suffisant conscient de son existence afin de la sauvegarder. Devant le péril climatique et écologique, les possibilités d’évolutions sont malgré tout diverses et variées. Ce qui est certain, c’est que les changements vont être difficiles et que le monde à la surface de la planète va changer. Un changement géographique. Des zones vont devenir habitables et d’autres inhabitables. L’augmentation de température va assurément créer des désordres climatiques, où l’augmentation de l’énergie atmosphérique (température) va se traduire par des manifestations plus violentes du climat. Ces dernières vont créer une tension supplémentaire sur la chaîne alimentaire naturelle, elle-même essayant de faire face à l’augmentation de la population.
Toutes ces tendances vont dans le même sens : pour survivre, l’Humain devra mettre sa technologie au service de sa survie. Malheureusement, la pollution et les dégâts que nous provoquons depuis 80 ans ne sont pas inversables à court terme. Ainsi, au vu des récentes statistiques (ventes d’avions, de voitures, de biens manufacturés non recyclés, déchets), je réfléchis maintenant sur le fait qu’il sera impossible à court terme de réparer ou d’inverser la tendance. Réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre en 2020 ? Irréaliste quand on voit la croissance des pays émergents alors même que c’est un objectif très peu ambitieux. Alors la suite ?
Notre mode de vie devra radicalement changer pour contre balancer le fait que la planète va devenir moins hospitalière. Asimov avec ses cavernes d’acier avance que l’Humain va être obligé de s’enterrer et se déconnecter de la surface devenue invivable. Toute la civilisation humaine devient sous-terraine avec des restrictions à tous les niveaux (taille et choix des logements, nourriture collective). L’agriculture et l’élevage naturels disparaissent au profit de méthode 100% technologiques qui laissent peu le choix à la diversité et au goût original. Toutes les installations sont collectives et la notion de maison individuelle oubliée. Asimov imagine un système emprunt de communisme, imposant à tous les types de logement/nourriture/biens selon des critères définis à l’avance (type de travail, taille de la famille) partant du principe que les effets de la rareté à tous les niveaux ne peuvent laisser la place à la liberté de propriété (qui devient inaccessible par la grande majorité des gens pas assez « riches ») et que pour mieux gérer ces tensions inégalitaires il vaut mieux imposer.
Ce dernier point est discutable mais le fond reste d’actualité.
Cette vision d’Asimov est imaginée pour le long terme. Quand bien même nous nous dirigions vers une telle évolution, le chemin est encore long. Toutefois, rien ne nous empêche d’esquisser quelques points intermédiaires. La vision de la caverne propose bien des avantages : chauffage et énergie par géothermie, protection par rapport aux éléments de surface, environnement contrôlé sans aléas naturels. Les technologies d’aujourd’hui peuvent déjà répondre à la plupart des besoins de la vie en caverne.
Alors, qu’en penser au final ?
L’Humanité va continuer… même si la planète deviendra plus difficile. C’est la fin de la vie naturelle que nous sommes en train de signer mais pas forcément la fin de l’Humanité. Alors faut profiter des soirées à l’air, dans le vert où le ciel ne nous tombe pas encore sur la tête avant que cela ne devienne des photos souvenirs d’une époque révolue.
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